Cours et exercices corrigés Arduino
1. PRESENTATION ARDUINO 2
2. LA CARTE ARDUINO UNO . 3
2.1. Les différents éléments 3
2.2. Les principales caractéristiques 3
2.3. L’alimentation .. 4
2.4. Les entrées-sorties . 4
2.5. Les mémoires 5
2.6. L’horloge . 5
2.7. La communication .. 5
2.8. Le reset 5
2.9. La protection de surintensité USB 5
3. LA PROGRAMMATION DE LA CARTE ARDUINO . 6
3.1. L’interface de programmation .. 6
3.2. La structure d’un programme 7
3.3. La syntaxe du langage ARDUINO .. 7
3.4. Les commentaires .. 8
3.5. Les données, variables et constantes . 8
3.6. Les opérateurs . 9
3.7. Les bibliothèques de fonctions .. 10
3.8. Les étapes de développement d’un programme . 17
4. LES EXERCICES……………………………………………………………………………………………………………………………………………..18
4.1. EXERCICE N°1 : FAIRE CLIGNOTER UNE LED 18
4.2. EXERCICE N°2 : ALLUMER UNE LED PAR BOUTON POUSSOIR 20
4.3. EXERCICE N°3 : PILOTER UN MOTEUR DANS UN SENS DE ROTATION . 20
4.4. EXERCICE N°4 : PILOTER UN MOTEUR DANS LES 2 SENS DE ROTATION PAR 1 PONT EN H 21
4.5. EXERCICE N°5 : GESTION D’UNE ENTREE ANALOGIQUE PAR LDR . 21
4.6. EXERCICE N°6 : COMMANDE D'UN SERVOMOTEUR PAR POTENTIOMETRE……………………………………..22
4.7. EXERCICE N°7 : MESURE D'UN ECART DE TEMPERATURE PAR CAPTEUR LM35………………..……………..23
5. AIDE BREADBOARD…………………………………………………………………………………………………………………………………….24
1.Présentation ARDUINO
ARDUINO est une plateforme matérielle et logicielle de développement d'applications embarquées.
Côté matériel, elle se compose d'une carte électronique basée autour d’un microcontrôleur (ATMEL AVR) comportant un certain nombre d’entrées et de sorties (les ports) permettant la connexion de capteurs, ou d’actionneurs.
Le logiciel de programmation des modules ARDUINO est une application Java, libre et multi- plateformes, servant d’éditeur de code et de compilateur, et qui peut transférer le programme au travers de la liaison USB. Le langage de programmation utilisé est un mélange de C et de C++, restreint et adapté aux possibilités de la carte.
Les principaux avantages du système ARDUINO sont :
? Matériel peu onéreux : Les cartes ARDUINO sont relativement peu coûteuses comparativement aux autres plateformes de développement. La moins chère des versions du module ARDUINO peut être assemblée à la main, et même les cartes ARDUINO pré-assemblées coûtent moins de 25 €.
? Matériel : Les schémas des modules sont publiés sous une licence Creative Commons, et il est possible de réaliser nos propres versions des cartes ARDUINO, en les complétant et en les améliorant.
? Logiciel gratuit : Le logiciel ARDUINO et le langage ARDUINO sont disponibles pour être complétés par des programmeurs expérimentés. Le langage peut être aussi étendu à l'aide de librairies C++.
? Logiciel multi-plateforme : Le logiciel ARDUINO, écrit en Java, tourne sous les systèmes d'exploitation Windows, Macintosh et Linux.
? Modules « Shield » : Cartes supplémentaires se connectant sur le module ARDUINO pour augmenter les possibilités : afficheur graphique couleur, interface Ethernet, GPS, etc.…
2.La carte ARDUINO UNO
Le modèle UNO de la société ARDUINO est une carte électronique dont le cœur est un microcontrôleur ATMEL de référence ATMega328. Le microcontrôleur ATMega328 est un microcontrôleur 8bits de la famille AVR dont la programmation peut être réalisée en langage C.
Les principales caractéristiques
Microcontrôleur | ATMEGA 328 |
Tension d'alimentation interne | 5V |
Tension d'alimentation (recommandée) | 7 à 12V |
Tension d'alimentation (limites) | 6 à 20 V |
Entrées/sorties numériques | 14 dont 6 sorties PWM (configurables) |
Entrées analogiques | 6 |
Courant max par broches E/S | 40 mA (200mA cumulé pour l’ensemble des broches) |
Mémoire programme Flash | 32 Ko dont 0,5 Ko sont utilisés par le bootloader |
Mémoire SRAM (mémoire volatile) | 2 KB |
Mémoire EEPROM (mémoire non volatile) | 1 KB |
Fréquence horloge | 16 MHz |
Dimensions | 68.6mm x 53.3mm |
L’alimentation
La carte ARDUINO UNO peut être alimentée par le câble USB, par un bloc secteur externe connecté grâce à une prise « jack » de 2,1mm ou bien par un bloc de piles dont le raccordement est réalisé par l’intermédiaire des « GND » et « Vin » du connecteur d’alimentation. L’alimentation extérieure doit présenter une tension comprise entre 7 à 12V.
La carte génère, par l’intermédiaire de régulateurs intégrés, deux tensions stabilisées : 5 V et 3,3 V. Ces deux tensions permettent l’alimentation des composants électroniques de la carte ARDUINO. Étant disponibles sur connecteurs placés sur le pourtour des cartes, elles permettent également l’alimentation des modules Shields.
Les entrées-sorties
La carte « ARDUINO UNO » dispose de 14 E/S numériques et de 6 entrées analogiques.
2.4.1.Les entrées-sorties numériques
Chacune des 14 broches numériques (repérées 0 à 13) peut être utilisée en entrée (input) ou en sortie (output) sous le contrôle du programme. Le sens de fonctionnement pouvant même changer de manière dynamique pendant son exécution.
Elles fonctionnent en logique TTL (0V-5V) ; chacune pouvant fournir (source) ou recevoir un courant maximal de 40 mA et dispose si besoin est d’une résistance interne de ‘pull-up’.
Certaines broches peuvent avoir plusieurs fonctions différentes choisies par programmation décrites ci-dessous :
N° E/S N° ligne de port Fonction | ||
PD0 | Rx : Entrée liaison série synchrone | |
1 | PD1 | Tx : Sortie liaison série synchrone |
2 | PD2 | INT0 : Entrée interruption externe |
3 | PD3 | INT1 : Entrée interruption externe |
OC2B : PWM modulation à largeur d’impulsion | ||
4 | PD4 | T0 : Entrée Timer/compteur 0 |
XCK : Entrée horloge | ||
5 | PD5 | T1 : Entrée Timer/compteur 1 |
OC0B : Sortie module PWM modulation à largeur d’impulsion | ||
6 | PD6 | OC0A : Sortie module PWM modulation à largeur d’impulsion |
AIN0 : Entrée comparateur analogique | ||
7 | PD7 | AIN1 : Entrée comparateur analogique |
8 | PB0 | CLKO : Sortie de l’horloge de fonctionnement |
ICP1 : Entrée de capture Timer/compteur 1 | ||
9 | PB1 | OC1A : Sortie module PWM modulation à largeur d’impulsion |
10 | PB2 | SS : Sélect Slave liaison SPI |
OC1B : Sortie module PWM modulation à largeur d’impulsion | ||
11 | PB3 | MOSI : Sortie liaison SPI |
OC2A : Sortie module PWM modulation à largeur d’impulsion | ||
12 | PB4 | MISO : Entrée liaison SPI |
13 | PB5 | SCK : Horloge liaison SPI |
2.4.2.Les entrées analogiques
Les six entrées analogiques, repérées A0 à A5 (PC0 à PC5), peuvent admettre toute une tension analogique comprise entre 0 et 5V (par défaut mais cela peut être modifié). Ces entrées analogiques sont gérées par un convertisseur analogique/numérique de10 bits, dont la sortie peut varier de 0 à 1023.
Les entrées A4 et A5 peuvent également être utilisées respectivement comme la ligne de donnée SDA et la ligne d’horloge SCL de l’interface série I2C.
Les mémoires
Le microcontrôleur ATmega 328 dispose de 32ko de mémoire Flash permettant de stocker le programme à exécuter.
Il contient aussi de 2ko de mémoire vive (SRAM). Cette mémoire est généralement utilisée pour stocker les résultats temporaires lors de calculs. Elle peut être lue et écrite à tout instant par le microcontrôleur mais son contenu est perdu dès que la n'est plus alimentée.
L’ATmega 328 dispose également 1ko mémoire EEPROM pour permettre au programme de stocker des données persistantes. Le contenu de cette mémoire est accessible grâce aux fonctions de la librairie « EEPROM ».
L’horloge
L’horloge est pilotée par quartz et fonctionne à la fréquence de 16 MHz.
La communication
La carte « ARDUINO UNO » a de nombreuses possibilités de communications avec l’extérieur. L’Atmega328 possède une interface de communication série accessible, grâce aux broches numériques 0 (Rx) et 1 (Tx).
D’autre part elle supporte le bus I2C accessible, grâce aux broches analogiques 4 (SDA) et 5 (SCL) et la liaison série synchrone SPI grâce aux broches numériques 10 (SS), 11 (MOSI), 12(MISO) et 13 (SCX).
Le reset
A la mise sous tension un reset automatique permet au programme contenu en mémoire du microcontrôleur de démarrer automatiquement dès que la carte ARDUINO est alimentée.
La carte « Arduino UNO » est également équipée d'un bouton poussoir de reset manuel. Un appui sur celui-ci permet de relancer l'exécution d'un programme si nécessaire, soit parce qu'il s'est « planté » soit tout simplement parce que l'on souhaite le faire repartir de son début.
La protection de surintensité USB
Par mesure de sécurité pour l'ordinateur auquel sera relié l'ARDUINO, unfusible est présent sur la connexion d'alimentation 5 V de la prise USB. Toute consommation supérieure à 500mA, provoque le déclenchement de ce fusible, protégeant ainsi le port USB de l'ordinateur auquel la carte est reliée.
3.La programmation de la carte ARDUINO
Le logiciel ARDUINO a pour fonctions principales :
? De pouvoir écrire et compiler des programmes pour la carte ARDUINO
? De se connecter avec la carte ARDUINO pour y transférer les programmes
? De communiquer avec la carte ARDUINO
L’interface de programmation
L’interface de programmation du logiciel ARDUINO est la suivante :
La « Barre de Boutons » qui donne un accès direct aux fonctions essentielles du logiciel. Les différents boutons sont :
La structure d’un programme
Un programme destiné à une carte ARDUINO est constitué de 3 parties :
La première partie permet de définir les constantes et les variables en déclarant leur type. Elle permet également l’inclusion des bibliothèques utilisées dans le programme au moyen de #include.
Lafonction setup() contient lesinstructions d’initialisation ou de configuration des ressources de la carte comme par exemple, la configuration en entrée ou sorties des broches d’E/S numériques, la définition de la vitesse de communication de l’interface série, etc.. Cette fonction n’est exécutée qu’une seule fois juste après le lancement du programme.
La fonction loop() contient les instructions du programme à proprement parlé. Cette fonction sera répétée indéfiniment tant que la carte ARDUINO restera sous tension.
La syntaxe du langage ARDUINO
La cinquantaine d’éléments de la syntaxe ARDUINO est visible ici ainsi qu’à partir du document “” (dans le dossier “Reference” que vous avez téléchargé avec ARDUINO), également accessible dans le menu “Aide” du logiciel.
Les commentaires
Pour placer des commentaires sur une ligne unique ou en fin de ligne, il faut utiliser la syntaxe suivante :
// Cette ligne est un commentaire sur UNE SEULE ligne
Pour placer des commentaires sur plusieurs lignes :
/* Commentaire, sur PLUSIEURS lignes qui sera ignoré par le programme, mais pas par celui qui lit le code */
Les données, variables et constantes
Les différents types utilisés avec la programmation ARDUINO sont :
Nom | Description |
boolean | Donnée logique (true ou false) sur 8 bits |
byte | Entier non signé sur 8 bits |
int | Entier signé sur 16 bits |
unsigned int | Entier non signé sur 16 bits |
long | Entier signé sur 32 bits |
unsigned long | Entier non signé sur 32 bits |
float | Nombre à virgule flottant sur 32 bits |
char | Caractère sur 8 bits. Seuls les caractères ayant pour code ASCII une valeur 0 à 127 sont définis |
Une constante peut être définie au moyen de const ou de #define :
#define N 2 | //Toute variable N rencontrée dans le programme sera remplacée par la valeur 2 |
const byte N=2 | // N est constante de type « byte » et de valeur 2 |
Un certain nombre de noms de constantes sont prédéfinis dans le langage « ARDUINO » :
Nom | Description |
true | Donnée binaire égale à 1 ou donnée numérique différente de 0 |
false | Donnée binaire ou numérique égale à 0 |
HIGH | Génération d’un niveau de tension haut sur une des sorties numériques |
LOW | Génération d’un niveau de tension bas sur une des sorties numériques |
INPUT | Configuration d’une broche numérique en entrée |
OUTPUT | Configuration d’une broche numérique en sortie |
Les opérateurs
3.6.1.Les opérateurs arithmétiques
Symbole | Description | Exemple | |
+ | Addition | c = a + b ; | |
- | Soustraction | c = a - b ; | |
* | Multiplication | c = a * b ; | |
/ | Division | c = a / b ; | |
% | Modulo (reste de la division entière) | c = a % b ; |
3.6.1.Les opérateurs logiques
Symbole | Description | Exemple |
& | ET | c = a & b ; |
| | OU | c = a | b ; |
^ | OU exclusif | c = a ^ b ; |
~ | NON | b = ~ a ; |
>> | Décalage à droite des bits | c = a >> b ; //a décalé b fois à droite |
<< | Décalage à gauche des bits | c = a << b ; //a décalé b fois à gauche |
3.6.2.Les affectations
Symbole | Description | Exemple |
= | Affection ordinaire | a = b ; |
+= | Additionner de | a += b ; ? a = a + b ; |
-= | Soustraire de | a -= b ; ? a = a - b ; |
*= | Multiplier par | a *= b ; ? a = a * b ; |
/= | Diviser par | a /= b ; ? a = a / b ; |
%= | Reste de la division entière par | a %= b ; ? a = a % b ; |
&= | ET avec | a &= b ; ? a = a & b ; |
|= | OU avec | a |= b ; ? a = a | b ; |
-- | Soustraire de 1 (décrémentation) | a -- ; ? a = a - 1 ; |
++ | Additionner de 1 (incrémentation) | a ++ ; ? a = a + 1 ; |
3.6.3.Les opérateurs de comparaisons
Symbole | Description | Exemple | |
&& | ET logique | if (a && b) | |
|| | OU logique | if (a || b) | |
== | Égal à | if (a == b) | |
!= | Différent de | if (a != b) | |
> | Supérieur à | if (a > b) | |
< | Inférieur à | if (a < b) | |
>= | Supérieur ou égal à | if (a >= b) | |
<= | Inférieur ou égal à | if (a <= b) |
Les bibliothèques de fonctions
Une bibliothèque est un ensemble de fonctions utilitaires mises à disposition des utilisateurs de l'environnement Arduino. Les fonctions sont regroupées en fonction de leur appartenance à un même domaine conceptuel (mathématique, graphique, tris, etc).
L’IDE ARDUINO comporte par défaut plusieurs bibliothèques externes. Pour les importer dans votre programme, vous devez utiliser le menu suivant :
L'instruction suivante sera alors ajoutée au début de votre programme : #include <la_bibliothèque.h> Exemple :
#include <SPI.h> | // Importation de la bibliothèque SPI |
Certaines fonctions sont déjà présentes dans l’IDE ARDUINO, les principales sont expliquées ci-dessous.
3.7.1.Les fonctions de gestion du temps
La fonction « delay » delay(tempo) ; Cette fonction génère une pause dont la durée est égale à tempo × 1 ms. La variable tempo doit être de type unsigned long ce qui peut autoriser des temporisations qui peuvent être très longues. delay(1000) ; // Pause de 1 s |
La fonction « delayMicroseconds » delayMicroseconds(tempo) ; Cette fonction génère une pause dont la durée est égale à tempo × 1 ?s. La variable tempo doit être de type unsigned int. La durée de la pause n’est assurée que des valeurs supérieures à 3 ?s. delayMicroseconds(100) ; // Pause de 100 µs |
La fonction « millis() » Valeur = millis() ; Cette fonction retourne le nombre de millisecondes depuis le démarrage du programme par la carte ARDUINO. La valeur retournée est de type unsigned long. Le nombre de millisecondes retourne à zéro environ après 50 jours. P a g e 10 | 24 |
La fonction « micros() » Valeur = micros() ; Cette fonction retourne le nombre de microsecondesdepuis le démarrage du programme par la carte ARDUINO. La valeur retournée est de type unsigned long Cette fonction a une résolution de de 4µs (avec une horloge de 16MHz), La valeur retournée est donc un multiple de 4. Le nombre de millisecondes retourne à zéro environ après 70 minutes. |
3.7.2.Les fonctions de gestion des E/S numériques
La fonction « pinMode » pinMode(Numéro broche, Sens de fonctionnement) ; Cette fonction permet de configurer le sens de fonctionnement, entrée ou sortie, de la broche sélectionnée. pinMode (12,OUTPUT) ; // La broche 12 est configurée comme une sortie |
La fonction « digitalWrite » digitalWrite(Numéro broche, Niveau logique) ; Cette fonction permet d’imposer un niveau logique haut ou bas sur la sortie numérique sélectionnée. digitalWrite(12,HIGH) ; // La sortie 12 est placée au niveau logique haut (NL1) |
La fonction « digitalRead » Valeur = digitalRead(Numéro broche) ; Cette fonction permet de lire le niveau logiquesur l’entrée numérique sélectionnée. Cette fonction ne retourne que deux valeur HIGH ou LOW. etat = digitalRead(11) ; // La variable etat est égale au niveau logique de l’entrée 11 |
3.7.3.Les fonctions de gestion des sorties PWM
Les ?C qui équipent les cartes Arduino sont capables de générer des signaux à Modulation à Largeur d’Impulsions (MLI) ou « Pulse Width Modulation » (PWM).
Il s’agit de signaux logiques rectangulaires de fréquence égale à 490 Hz et à rapport cyclique programmable.
La fonction « analogWrite » analogWrite(Numéro sortie, Rapport cyclique) ; Cette fonction permet de générer, sur la sortie sélectionnée, un signal PWMavec le rapport cyclique désiré. La variable « Rapport cyclique » doit être de type int, c’est-à-dire qu’elle peut être comprise entre 0 et 255 pour un rapport cyclique, pour le signal généré, compris entre 0 et 100 %. Le signal PWM est généré à partir de l’instant de l’exécution de la fonction « analogWrite » et jusqu’à ce qu’une nouvelle instruction « analogWrite » ou une instruction « digitalRead » ou « digitalWrite » soit exécutée sur la même broche. La valeur du rapport cyclique n’est garantie que pour des valeurs supérieures à 10 %. analogWrite(2,64) ; // Signal PWM de rapport cyclique de 25 % sur la sortie analogique 2 |
3.7.4.Les fonctions de gestion des entrées analogiques
Les entrées analogiques sont connectées à un convertisseur analogique numérique (CAN) 10 bits. La sortie du CAN génère une donnée égale à 0 lorsque la tension d’entrée est nulle et une donnée égale à 1023 lorsque la tension d’entrée est égale à la tension de référence du CAN.
La fonction « analogReference » analogReference(Type) ; Cette fonction permet de définir la tension de référence du CAN. La variable type peut prendre les valeurs suivantes : ? DEFAUT : La tension de référence est égale à la tension d’alimentation de la carte Arduino (5V pour la carte Arduino Uno) ; ? INTERNAL : La tension de référence est égale à 1,1 V pour la carte Arduino Uno ; ? EXTERNAL : La tension de référence est égale à la tension appliquée sur l’entrée externe AREF de la carte Arduino. La tension appliquée sur une entrée analogique ne doit jamais être supérieure à la tension d’alimentation de la carte. |
La fonction « analogRead » Valeur = analogRead(Numéro entrée) ; Cette fonction permet de lire le résultat de la conversion analogique numériquede la tension présente sur l’entrée analogique sélectionnée. La donnée retournée étant comprise entre 0 et 1023, doit être de type int. La durée de la conversion est d’environ 100 ?s. tension = analogRead(1) ; // tension est égale au résultat de la CAN de l’entrée analogique 1 |
3.7.5. Les fonctions particulières de gestion des entrées-sorties
La fonction « tone » tone(Numéro sortie, Fréquence, Durée) ; Cette fonction permet de générer, sur la sortie sélectionnée, un signal carré (rapport cyclique de 50 %) de fréquence programmable et pendant la durée désirée. La donnée « Fréquence » doit être donnée en Hz et la donnée « Durée » doit être fixée en ms. Si cette durée n’est pas précisée, le signal est généré jusqu’à ce que la fonction « notone » soit exécutée. |
La fonction « notone » notone(Numéro sortie) ; Cette fonction permet de stopper la génération du signal carré sur la sortie sélectionnée. |
La fonction « pulseIn » durée = pulseIn(Numéro entrée, Type, Delai max) ; Cette fonction permet de mesurer la durée d’une impulsion sur l’entrée sélectionnée. Le résultat retourné est du type unsigned long. La valeur de la donnée « Type » peut être HIGH dans le cas d’une impulsion au NL1 ou LOW d’une impulsion au NL0. La variable « Delai max » permet de définir le délai d’attente de l’impulsion. Lorsque ce délai est dépassé et qu’aucune impulsion ne s’est pas produite, la fonction retourne une valeur nulle. Cette donnée est du type unsigned long et est exprimé en ?s. Si cette donnée n’est pas précisée, la valeur par défaut sera de 1 s. Le résultat fourni n’est considéré comme correct que pour des impulsions de durée comprise entre 10 ?s et 3 min. |
3.7.6. Les fonctions de manipulation de bits
La fonction « lowByte » resultat = lowByte(Donnée) ; Cette fonction permet d’extraire les 8 bits de poids faiblede la variable « Donnée ». La valeur retournée est de type byte alors que la variable « Donnée » peut être de n’importe quel type (donc n’importe quelle taille). |
La fonction « highByte » resultat = highByte(Donnée) ; Cette fonction permet d’extraire le deuxième octeten partant de la droitede la variable « Donnée ». La valeur retournée est de type byte alors que la variable « Donnée » peut être de n’importe quel type. |
La fonction « bitRead » resultat = bitRead(Donnée, n) ; Cette fonction permet de lire le nième bit de la variable « Donnée ». |
La fonction « bitWrite » bitWrite(Donnée, n, Niveau) ; Cette fonction permet d’imposer un niveau logique sur le nième bit de la variable « Donnée ». |
La fonction « bitSet » bitSet(Donnée, n) ; Cette fonction permet d’imposer un 1 logique sur le nième bit de la variable « Donnée ». |
La fonction « bitClear » bitClear(Donnée, n) ; Cette fonction permet d’imposer un 0 logique sur le nième bit de la variable « Donnée ». |
3.7.7. Les fonctions de gestion du port série asynchrone
La carte ARDUINO UNO dispose d’un port série asynchrone accessible via les E/S numériques 0 (ligne Rx) et 1 (Ligne Tx).
Le port série asynchrone des microcontrôleurs qui équipent les cartes ARDUINO disposent d’une mémoire tampon capable de mémoriser jusqu’à 128 caractères reçus.
La fonction « Serial.begin » Serial.begin(Vitesse) ; Cette fonction qui doit être appelée au moins une fois, généralement dans la fonction setup(), permet de définirla vitesse utilisée par la liaison série. La valeur prise par la variable « Vitesse » doit être une des vitesses définies par la norme RS232. |
La fonction « » () ; Cette fonction permet de désactiver la liaison série asynchrone et donc de libérer les broches numériques 0 et 1. |
La fonction « Serial.available » Serial.available() ; Cette fonction permet de connaître le nombre de caractères reçus et donc contenus dans la mémoire tampon en attente de lecture par le programme. La variable « nombre » est de type int. |
La fonction « » Serial.available() ; Cette fonction permet de lire le premier caractère disponible dans la mémoire tampon de réception. La variable « caractère » est de type int. La valeur retournée est -1 si aucun caractère n’a été reçu (mémoire tampon vide). |
La fonction « Serial.flush » Serial.flush() ; Cette fonction permet de vider la mémoire tampon. |
La fonction « Serial.write » Serial.write(Donnée) ; Cette fonction permet d’émettre une ou plusieurs données sur la liaison série sous la forme binaire brute. Si la donnée est de type chaîne de caractères, les caractères sont transmis, sous le format ASCII, les uns après les autres. |
La fonction « Serial.print » Serial.print(Donnée, format) ; Cette fonction permet d’émettre une ou plusieurs données sur la liaison série en précisant le codage utilisé. Si la variable « Format » n’est pas précisée, une donnée numérique sera considérée comme décimale, une chaîne de caractères sera transmise tel quelle et une donnée à virgule flottante sera transmise uniquement avec deux décimales. Sinon la variable « Format » permet de préciser le codage ou la base de numération pour les données numériques. Elle peut prendre une des valeurs suivantes : BIN (binaire), OCT (Octal), HEX (hexadécimal), DEC (Décimal) ou BYTE (codage ASCII). Pour les données à virgule flottante, la variable « Format » peut prendre une valeur numérique comprise entre 0 et 7 correspondant au nombre de décimales à transmettre. Serial.print(100101,BIN) ; // Transmission de la donnée (100101)2 Serial.print(4B,HEX) ; // Transmission de la donnée (4B)16 Serial.print(K,BYTE) ; // Transmission de la donnée (K)ASCII Serial.print(1.23456,0) ; // Transmission de la donnée 1 Serial.print(1.23456,5) ; // Transmission de la donnée 1.23456 |
4.EXERCICES
4.1 EXERCICE N°1 : FAIRE CLIGNOTER UNE LED
Ce programme doit permettre de faire clignoter une DEL connectée sur la broche numérique n°10. Elle doit rester allumée pendant 2 s et éteinte pendant 1 s.
On va faire le premier programme ensemble. Voici l'algorithme
/* Ce programme fait clignoter une LED branchée sur la broche n°10 et fait également clignoter la diode de test de la carte */
intledPin = 10; | // LED connectée à la broche n°10 |
è Lancer le logiciel ARDUINO.
è Éditer le programme à partir de l’algorithme ci-dessus sous ARDUINO.
è Compiler le programme.
Nous allons maintenant simuler ce programme sous PROTEUS qui est un logiciel de CAO électronique qui permet de dessiner et simuler divers montages.
è Lancer le logiciel PROTEUS 8
è Cliquer sur l'icône ISIS
è Sélectionner l’icône composants
è Dans la fenêtre du sélectionneur d’objets, cliquer sur P :
è Réaliser votre schéma. Vous avez besoin d'une LED (LED-RED) et d'une carte ARDUINO UNO
è Une fois le schéma terminé, vous allez transférer le fichier .hex provenant de la compilation de la carte ARDUINO. Attention vous devez d'abord mettre les delays en seconde, car pour l'instant, ilssont en ms
Pour transférer le fichier .hex :
1. Dans ARDUINO, cliquez sur « Croquis » puis « Exporter les binaires compilées » (Un fichier .hex doit se créer à côté du fichier .ino du programme.
2. Dans PROTEUS, cliquez droit sur le microcontrôleur puis « Edit properties ». À la ligne « Program File », cliquez sur le petit dossier et allez chercher votre fichier .hex. Cliquez sur OK.
è Simuler le fonctionnement sous PROTEUS
Maintenant avec le faire fonctionner en réel. Pour cela, vous avez besoin d'une carte Arduino, une BREADBORD,
è Remettre les delays en ms. Puis compiler le programme. Téléverser dans la carte ARDUINO
è Réaliser le câblage. Puis tester le fonctionnement
Dorénavant pour les exercices suivants, vous suivrez cette procédure. Simulation sous PROTEUS, puiscâblage de la carte ARDUINO une fois la simulation validée
4.2 EXERCICE N°2: ALLUMER UNE LED PAR BOUTON POUSSOIR
Ce programme doit permettre d’allumer une LED connectée sur la broche numérique N°12 lorsqu’un bouton poussoir, connecté sur la broche numérique N°13 est appuyé.
è Réaliser le programme sous ARDUINO, puis le compiler.
è Réaliser le schéma sous PROTEUS comme ci-dessous. Puis simuler
è Réaliser le câblageà l'aide d'une carte ARDUINO, une LED et un BP. Puis téléverser dans la carte ARDUINO votre programme, puis tester le fonctionnement
4.3 EXERCICE N°3: PILOTER UN MOTEUR DANS 1 SENS DE ROTATION
On désire piloter un moteur à courant continu dans un sens de rotation à l'aide d'une carte Arduino. Pour cela, on va le connecter à la broche numérique 12 et on appuie sur un BP broche 13 qui permettra de lancer le fonctionnement
è Réaliser le programme sous ARDUINO, puis le compiler.
è Réaliser le schéma sous PROTEUS comme ci-dessous. Puis simuler
è Réaliser le câblageà l'aide d'une carte ARDUINO, un moteur à courant continu, une résistance d'environ 500? et une de 10 k?, une diode de roue libre 1N4001, un transistor 2N2222A et un BP. Puis téléverser dans la carte ARDUINO votre programme, puis tester le fonctionnement
4.4 EXERCICE N°4: PILOTER UN MOTEUR DANS 2 SENS DE ROTATION PAR PONT EN H
On désire piloter un moteur à courant continu dans les 2 sens de rotation à l'aide d'une carte Arduino et d'un pont en H (L293D). On appuie sur BP broche 13 qui permettra de lancer le fonctionnement è Réaliser le programme sous ARDUINO, puis le compiler.
è Réaliser le schéma sous PROTEUS comme ci-dessous. Puis simuler
è Réaliser le câblage à l'aide d'une carte ARDUINO, un moteur à courant continu, une résistance de 10 k?, un pont en H (L293D) et un BP. Puis téléverser dans la carte ARDUINO votre programme, puis tester le fonctionnement
4.5 EXERCICE N°5: GESTION D'UNE ENTREE ANALOGIQUE PAR LDR
Ce programme doit permettre de faire clignoter une LED connectée sur la broche numérique n°12 avec une vitesse de clignotement proportionnelle à l’éclairage ambiant capté une cellule photo-électrique (LDR).
è Réaliser le programme sous ARDUINO, puis le compiler.
è Réaliser le schéma sous PROTEUS comme ci-dessous. Puis simuler
è Réaliser le câblage à l'aide d'une carte ARDUINO, d'une résistance de 10 k? et d'une LDR. Puis téléverser dans la carte ARDUINO votre programme, puis tester le fonctionnement
4.6 EXERCICE N°6: COMMANDE D'UN SERVOMOTEUR PAR POTENTIOMETRE
Un servomoteur (souvent abrégé en « servo ») est un moteur capable de maintenir une opposition à un effort statique et dont la position est vérifiée en continu et corrigée en fonction de la mesure. C'est donc un système asservi.
Un servomoteur est un système motorisé capable d'atteindre des positions prédéterminées, puis de les maintenir.
Parce que le servomoteur ne peut tourner que de 180°, et que l’entrée analogue du potentiomètre varie entre 0 et 1023, nous allons devoir utiliser une fonction appelée map() qui va nous permettre de calculer automatiquement l’angle de rotation du moteur.
Afin de gérer le servomoteur sur la carte Arduino, nous allons utiliser la librairie externe Servo.
1/ Etablir le programme à l’aide du logiciel ARDUINO qui permet le fonctionnement d’un tel montage
2/ Réaliser ce montage à l’aide du logiciel PROTEUS. Insérer le fichier HEX de votre programme ARDUINO et simuler le fonctionnement en présence du professeur
3/ Si votre montage fonctionne en simulation sous PROTEUS, vous pouvez l’essayer en réalisant le montage de l’ensemble sur Breadboard. Faire vérifier le montage par votre professeur. Simuler son fonctionnement
4.7 EXERCICE N°7: MESURE DE TEMPERATURE PAR CAPTEUR LM 35
Le capteur de température LM35 est un capteur analogique de température fabriqué parTexas Instruments Il est extrêmement populaire en électronique, car précis, peu couteux, très simple d'utilisation. Le capteur de température LM35 est capable de mesurer des températures allant de -55°C à +150°C dans sa version la plus précise
Attention!!!
- Le LM35 n'aime pas du tout être monté à l'envers (il part en fumée)
- La patte 5 V est à connecter à la borne 5 V de la carte
- La patte Sortie est à connecter à une entrée analogique A0 par exemple - La patte GND est à connecter à la borne GND de la carte
Caracteristiques :
· sa tension de sortie est linéairement proportionnelle à la température exprimée en degrés Celsius.
· Sensibilité : S = 10 mV/°C.
· Précision : LM35D: ± 1,5 °C (valeur garantie) et ± 0,6°C à 25°C (typique)
1/ D’après les données constructeurs, quelle sera la tension délivrée par le capteur à 25°C ?
2/ Quelle sera donc l’intervalle de confiance (precision) à cette temperature ?
3/ On veut connecter notre capteur LM35 à la carte ARDUINO. Pour cela, on le branche une entrée analogique de la carte. Quelle est la résolution du CAN de la carte ARDUINO UNO ?
4/ Lorsque nous sommes branchés uniquement en USB la tension de référence est légèrement inférieure à 5 V , calculer le quantum q si Vref = 4,82 V
5/ Réaliser à l’aide du logiciel ARDUINO, le programme qui retranscrit le fonctionnement de ce capteur.
6/ On va simuler à l’aide du logiciel PROTEUS le fonctionnement de ce capteur pour afficher la temperature de la salle de TP.
Réaliser le montage avec un capteur de temperature LM35, un afficheur LCD et le microcontroleur ATMEGA 328P ou Carte Arduino (si librairie installée)
Insérer le fichier Hex de la question 5/ puis verifier le fonctionnement de l’ensemble
7/Mise en ouvre du capteur LM 35
Vous avez à votre disposition une carte ARDUINO UNO, une Breadboard et un capteur de température
LM35. Réaliser le montage
- Faire vérifier par le professeur. Puis connecter la carte à l’aide du câble USB à l’ordinateur
- Vérifier maintenant votre programme à l’aide du moniteur série ARDUINO. Vous pincerez avec vos doigts le capteur pour faire évoluer la température
8/ Maintenant on veut signaler à l’aide d’une LED le dépassement d’un seuil de température. Modifier votre programme sachant que l’on veut allumer cette LED lorsque la temperature devient supèrieure à 23°C. Rajouter la LED sur la Breadboard et verifier le bon fonctionnement de l’ensemble. Mesurer la température de la salle de TP à l'aide d'un thermomètre. Comparer cette valeur avec celle du capteur LM35. Conclure sur les écarts et les performances d'un tel capteur
5.BREADBORD
La Breadboard n'est pas une planche à pain comme son nom l'indique, mais une "plaque à essai" ou plaquette de prototypage rapide pour l'électronique. Il n'y a pas besoin de souder les composants sur la Breadboard, car c'est prévu pour tester rapidement des circuits électroniques.
Ainsi, la plaquette est composée d'une multitude de trous dont certains sont reliés électriquement entre eux. Il existe différents formats et différentes tailles de Breadboard.
SIMULATION DEBREADBOARD
Voici un des formats de Breadboard les plus utilisés : SERVANT A ALLUMER UNELED
Ces plaques à essai sont vraiment simples à utiliser. Dans une Breadboard standard, les deux lignes du haut et du bas sont reliées électriquement. De même, chaque colonne au centre est composée de points reliés électriquement. La création d'un circuit électronique est ainsi grandement facilitée. Il suffit d'enficher quelques composants dans les trous et d'utiliser quelques fils électriques. Un très grand nombre de composants électroniques peuvent être enfichés directement et simplement dans une Breadboard. Et voici les fils que l'on peut utiliser pour relier les composants entre les colonnes :
Le premier type de fil est pratique pour bien visualiser le rendu final du circuit électronique. Le second type de fil est plus facile à manipuler, mais on est vite perdu lorsque le nombre de fils utilisés augmente. Par ailleurs les fils souples ont tendance à dévier sur les côtés et donnent parfois de mauvaises connexions lorsque les connecteurs de la plaque à essai ont été utilisés plusieurs fois. Nous conseillons donc d'utiliser les fils rigides et de toujours avoir une petite pince plate pour les enlever plus facilement.