Formation complet sur les principes de l’economie
Formation complet sur les principes de l’économie
Introduction
Le terme économie est dérivé d’un terme grec qui signifie « celui qui tient la maison ». Un ménage et une économie doivent prendre de nombreuses décisions : qui travaillera ? que produire ? quelles sont les ressources ? qui consommera ?
La gestion des ressources dans une société est importante car ces ressources sont rares.
Rareté signifie que la société ne peut satisfaire les besoins de tout le monde.
L’économie est l’étude de la manière dont la société gère ses ressources rares. Les économistes étudient comment les individus décident, comment ils interagissent, les forces et les tendances qui affectent l’ensemble de l’économie.
- comment les gens prennent leurs décisions
principe n°1 : les gens doivent faire des choix pour obtenir une chose qui nous tente, il nous faut en général renoncer à une autre chose que l’on aime. Prendre une décision revient donc à comparer 2 objectifs.
Considérons des parents qui doivent décider comment dépenser le revenu familial. Ils peuvent acheter de la nourriture, des vêtements ou s’offrir des vacances. Ou bien, ils peuvent économiser une partie de leurs revenus pour leur future retraite ou pour financer l’éducation de leurs enfants. Chaque franc qui sera dépensé sur l’un de ces biens ou services est un franc qui ne sera plus disponible pour un autre bien ou service.
Quand les individus sont regroupés en sociétés, ils sont confrontés à d’autres types de choix. Le choix traditionnel oppose « le beurre aux canons » . plus l’on dépense en défense nationale pour protéger nos côtes contre une éventuelle agression (les canons) moins il restera à dépenser pour améliorer notre niveau de vie à l’intérieur (le beurre).
La société doit aussi choisir entre efficacité et équité. L’efficacité c’est la capacité d’obtenir le plus possible à partir des ressources rares de la société. L’équité consiste à distribuer équitablement entre les membres de la société les produits de ces ressources.
En d’autres termes, l’efficacité se réfère à la taille du gâteau et l’équité s’intéresse à la façon de le partager → les 2 objectifs sont en conflit.
principe n°2 : le coût d’un bien est ce à quoi l’on est prêt à renoncer pour l’obtenir prendre une décision implique d’être capable de comparer des coûts et des bénéfices des diverses options possibles. Mais dans de nombreux cas, le coût d’une action n’est pas aussi évident qu’il le paraît.
Ex : étudier à l’université (renoncer au salaire pendant le temps des études) ou travailler
Le coût d’opportunité d’un bien, c’est ce à quoi on renonce pour obtenir le bien désiré. Il faut être capable d’évaluer le coût d’opportunité associé à chaque action possible.
principe n°3 : les gens rationnels pensent en termes marginaux de nombreuses décisions de la vie courante impliquent des petits ajustements à la marge d’un plan d’action préexistant. Les économistes appellent ces ajustements des changements marginaux. la plupart du temps, les meilleures décisions sont prises en raisonnant en termes marginaux.
il faut comparer les bénéfices et les coûts additionnels d’un choix :
- bénéfice marginal à BM
- coût marginal à CM
les changements marginaux dans les coûts ou bénéfices motivent les gens à changer leur comportement. Un décideur rationnel n’engage une action que si et seulement si le bénéfice marginal de celle-ci est supérieur à son coût marginal.
principe n°4 : les gens réagissent aux incitations dans la mesure où les individus prennent leurs décisions en comparant coûts et bénéfices, leur comportement changera quand les coûts ou les bénéfices changeront. En d’autres termes, les gens réagissent aux incitations.
L’influence des incitations sur le comportement des agents économiques est un point extrêmement important pour les hommes politiques à l’origine des politiques publiques.
- comment les gens interagissent
principe n°5 : l’échange peut être profitable à tous les échanges entre 2 nations profitent aux 2 partenaires même si on parle de concurrence entre pays.
Les individus profitent de leur capacité d’échanger. Dans une économie, chaque famille est en concurrence avec toutes les autres et la concurrence engendre des bénéfices.
L’échange avec les autres permet à chacun de se spécialiser dans les activités qu’il fait le mieux (agriculture, confection, construction). Grâce aux échanges, les gens peuvent s’offrir une plus grande variété de biens et services à moindre coût.
principe n°6 : en général, les marchés constituent une façon efficace d’organiser l’activité économique dans une économie de marché, les décisions de l’organisme central de planification (cf pays communistes) sont remplacées par les décisions de millions d’entreprises et d’individus. Les entreprises décident de leur production et de leurs emplois et les individus choisissent l’entreprise pour laquelle ils vont travailler et ce qu’ils achèteront avec leurs revenus.
Ces firmes et ces ménages sont en relation au sein du marché, où les prix et l’intérêt individuel guident les décisions à prendre.
Les entreprises et les individus actifs sur un marché se comportent comme s’ils étaient guidés par une main invisible qui favorise l’émergence de résultats favorables à tous. Les prix sont l’instrument par lequel la main invisible organise l’activité économique. Les prix reflètent à la fois la valeur d’un bien pour la société et son coût de fabrication.
Quand le gouvernement empêche les prix de s’ajuster librement à l’offre et la demande, la main invisible ne peut plus jouer son rôle de coordinateur. C’est pourquoi, les impôts nuisent à l’efficacité de l’allocation des ressources : ils déforment les prix et donc les décisions des ménages et entreprises.
principe n°7 : le gouvernement peut parfois améliorer les résultats du marché
quand les marchés échouent, il y a 2 raisons qui poussent le gouvernement à intervenir :
- améliorer l’efficacité
- promouvoir l’équité.
Grâce à la main invisible, les marchés allouent en général les ressources de manière efficace mais elle est parfois en panne.
Les économistes utilisent le terme défaillance de marché pour désigner une situation dans laquelle le marché seul ne parvient pas à allouer les ressources efficacement.
La défaillance de marché peut engendrer une externalité qui est l’impact sur le bien-être d’autrui des actions d’un individu.
La défaillance de marché peut également trouver son origine dans le pouvoir de marché qui représente la capacité d’un individu ou d’un petit groupe de manipuler indûment les prix du marché et à ce moment-là la main invisible est encore moins capable d’assurer une distribution équitable de la prospérité économique (objectif de l’impôt sur le revenu ou du système de sécurité sociale).
- comment fonctionne l’économie dans son ensemble
principe n°8 : le niveau de vie dépend de sa capacité à produire des biens et services
le niveau de vie peut être mesuré de plusieurs manières comme le revenu par tête ou le produit national. Les différences dans les niveaux de vie entre les pays s’expliquent par des différences de productivité des pays.
La productivité est la quantité de biens et services produites par heure travaillée.
Si la productivité alors le niveau de vie .
La relation entre productivité et niveaux de vie a de profondes implications en matière de politique publique. Afin d’améliorer les niveaux de vie, les hommes politiques doivent augmenter la productivité en favorisant une meilleure formation des travailleurs, en mettant à leur disposition les outils de production adéquats et la meilleure technologie possible.
principe n°9 : les prix montent quand le gouvernement imprime de la monnaie
l’inflation est l’augmentation du niveau général des prix. Une des causes de l’inflation est l’excès de croissance dans la quantité de monnaie en circulation car quand le gouvernement crée de grandes quantités de monnaie nationale, la valeur de celle-ci diminue.
principe n°10 : à court terme, la société doit choisir entre inflation et chômage
on considère souvent que réduire le taux d’inflation contribue à augmenter momentanément le taux de chômage, expliqué par la lenteur d’ajustement de certains prix (on dit qu’ils sont rigides à court terme). Ce compromis à court terme entre inflation et chômage est décrit par la courbe de Phillips.
Synthèse :
Mots-clés :
- rareté : caractère limité des ressources de la société
- économie : étude de la manière dont la société gère ses ressources rares
- efficacité : capacité de la société à tirer le maximum de ses ressources rares
- justice ou équité : capacité de répartir équitablement les fruits de la prospérité entre tous les membres de la société
- coût d’opportunité : ce à quoi il faut renoncer pour obtenir quelque chose
- changement marginal : petit ajustement d’un plan d’action
- économie de marché : économie qui reponse sur les décisions décentralisées des ménages et des entreprises se rencontrant sur les marchés des biens et services pour allouer les ressources
- défaillance de marché : situation dans laquelle le marché, livré à lui-même ne parvient pas à allouer les ressources efficacement
- externalité : effet du comportement d’un agent sur le bien-être d’un tiers
- pouvoir de marché :capacité d’un agent économique (ou d’un petit groupe d’agents) d’influer sur les prix du marché
- productivité : quantité de biens et services produite par heure travaillée
- inflation : hausse du niveau général des prix de l’économie
- courbe de Phillips :compromis de court terme entre inflation et chômage
les 10 principes :
- les gens doivent faire des choix
- le coût d’un bien est ce à quoi l’on est prêt à renoncer pour l’obtenir
- les gens rationnels pensent en termes marginaux
- les gens réagissent aux incitations
- l’échange enrichit tout le monde
- en général, les marchés constituent une façon d’organiser l’activité économique
- le gouvernement peut parfois améliorer les résultats du marché
- le niveau de vie d’un pays dépend de sa capacité à produire des biens et services
- les prix montent quand le gouvernement imprime de la monnaie
- à court terme, la société doit choisir entre inflation et chômage
Chapitre 2 : penser comme un économiste
- l’économiste en tant que scientifique
l’économie nous aide :
- à raisonner en termes d’alternatives
- à comprendre les coûts des choix individuels et sociaux
- à comprendre comment certains événements et problèmes sont liés
la manière de penser des économistes exige une approche analytique et objective. Les économistes essayent de traiter leurs sujets avec l’objectivité des scientifiques.
- la méthode scientifique : observation, théorie et observation de nouveau
la méthode scientifique consiste en le développement et la vérification continuels des théories sur le fonctionnement du monde. Cet aller-retour entre théorie et observation est aussi caractéristique de la science économique mais elle est confrontée à une difficulté particulière qui est, qu’en économie, les expériences sont difficiles à réaliser.
La méthode scientifique utilise des modèles abstraits pour nous aider à comprendre comment le monde complexe fonctionne. Elle développe des théories, collecte et analyse des données pour tester ces théories.
La manière de penser des économistes inclut le développement de modèles abstraits à partir des théories et l’analyse des modèles en utilisant 2 approches :
- descriptive : on reporte les faits,…
- analytique : raisonnement abstrait
modèles économiques
- notre 1ermodèle : le modèle de flux circulaire
le modèle des flux circulaires nous permet de représenter simplement toutes les transactions économiques entre les ménages et les entreprises et nous aide à représenter l’économie en 2 branches d’analyse : la micro-économie et la macro-économie.
Dans le modèle de flux circulaire ne figurent que 2 types d’agents économiques, les ménages et les entreprises. Celles-ci produisent divers biens et services en consommant plusieurs facteurs tels que le travail, la terre, le capital (immeubles et machines). Ces facteurs sont appelés facteurs de production. Les ménages consomment les biens et services produits par les entreprises et détiennent les facteurs de production.
Ménages et entreprises se rencontrent sur 2 types de marché. Sur le marché des biens et services, les ménages sont acheteurs et les entreprises vendeuses. Plus particulièrement, les ménages achètent les biens et services produits par les entreprises.
Sur le marché des facteurs de production, les ménages sont vendeurs et les entreprises acheteuses. Sur ce marché, les ménages fournissent aux firmes les facteurs dont ces dernières ont besoin pour produire les biens et services.
La boucle intérieure du schéma représente la circulation des biens et services entre ménages et firmes. Les ménages vendent aux entreprises l’utilisation de leur travail, de leur terre ou de leur capital sur le marché des facteurs de production. Les entreprises utilisent ces facteurs pour produire les biens et services et vendent ceux-ci aux ménages sur le marché des biens et services.
à les facteurs de production circulent des ménages aux entreprises
à les biens et services circulent des entreprises aux ménages.
La boucle extérieure du diagramme représente le flux correspondant de dollars. Les ménages dépensent de l’argent pour acheter aux entreprises leurs biens et services. Les firmes utilisent une partie du produit de leurs ventes pour acheter les facteurs de production, comme les salaires de leurs employés. Ce qui reste constitue le profit des propriétaires des entreprises qui sont directement ou indirectement des ménages.
…
- notre 2èmemodèle : la frontière des possibilités de production
la frontière des possibilités de production est un modèle qui indique les combinaisons possibles de production compte tenu de la quantité de facteurs de production disponibles et de la technologie en cours.
Dans cette économie, si toutes les ressources étaient consommées par l’industrie automobile, 1000 voitures seraient produites et aucun ordinateur (*1). Si, au contraire, l’industrie informatique consommait la totalité des ressources, 3000 ordinateurs seraient produits et aucune voiture (*2).ces 2 points représentent les situations extrêmes.
L’économie peut produire toute combinaison située sur la courbe ou en-dessous mais pas au-delà car les ressources sont insuffisantes (point D).
- efficacité
On dit qu’un résultat est efficace si l’économie tire le maximum des ressources rares dont elle dispose. Les points situés sur la frontière par opposition à ceux situés en-dessous de la courbe représentent des niveaux efficaces de production (points A, C). A de tels niveaux, il est impossible d’augmenter la production d’un bien sans diminuer celle d’un autre produit.
Le point B représente un niveau non efficace : l’économie produit, pour une raison quelconque (le chômage important), moins que ce qu’elle pourrait compte tenu de ses ressources.
Si la source d’inefficacité était éliminée, la production passerait du point B au point A : davantage de voitures et d’ordinateurs seraient produits.
- arbitrage
L’un des 10 principes de l’économie affirme que les gens doivent faire des choix. La frontière des possibilités de production illustre l’un de ces choix. Une fois atteint un niveau efficace de production, on ne peut augmenter la production de l’un des biens qu’en diminuant la production de l’autre.
Quand l’économie passe de A à C par exemple, la société produit plus d’ordinateurs mais moins de voitures.
- coût d’opportunité
un autre des 10 principes de l’économie affirme que le coût d’un bien est ce que à quoi l’on est prêt à renoncer pour l’obtenir. On parle de coût d’opportunité. Quand la société alloue des facteurs de production à l’industrie informatique au détriment de l’industrie automobile, elle passe de A à C, et la société renonce à 100 voitures pour avoir 200 ordinateurs supplémentaires. Autrement dit, quand l’économie est au point A, le coût d’opportunité de 200 ordinateurs est égal à 100 voitures.
Cette frontière des possibilités est convexe ce qui signifie que le coût d’opportunité des voitures mesuré en termes d’ordinateurs est fonction des quantités produites de chacun des 2 biens.
- croissance économique
la frontière des possibilités de production indique le choix qui existe à un moment donné, mais il peut varier avec le temps. Par exemple, une avancée technologique pourrait accroître le nombre d’ordinateurs fabriqués à l’heure ; dès lors, pour une même production de voitures, l’économie pourrait produire davantage d’ordinateurs. La frontière se déplacerait alors vers l’extérieur.
…
micro-économie et macro-économie
l’analyse économique peut aussi s’effectuer à plusieurs niveaux. On peut étudier les décisions individuelles des ménages et des entreprises. Ou on peut s’intéresser aux relations entre ménages et firmes sur un marché spécifique. Ou on analysera le fonctionnement de l’économie comme un tout, c’est-à-dire comme la somme des activités de tous les agents sur tous les marchés.
La science économique est traditionnellement divisée en 2 grands domaines :
- la micro-économie : qui s’intéresse à la façon dont les entreprises et les ménages prennent leurs décisions, et à leurs relations sur des marchés spécifiques. Ex : impact de la concurrence étrangère sur l’industrie automobile nationale, effets de la scolarité obligatoire sur les revenus des travailleurs,…
- la macro-économie : qui étudie les phénomènes concernant l’économie dans son ensemble. Ex : conséquences de l’endettement du gouvernement, évolution historique du taux de chômage,…
il est impossible de comprendre les développements macroéconomiques sans s’intéresser aux décisions microéconomiques qui sont à leur origine.
le rôle politique de l’économiste
quand les économistes essayent d’expliquer le monde, ils agissent en scientifiques et quand ils essayent de l’améliorer, ils se posent en hommes politiques.
analyse normative et analyse positive
imaginons 2 personnes en train de discuter des lois sur le salaire minimum :
Jeanne : l’existence d’un salaire minimal légal est une des causes du chômageà scientifique: affirmation positive car descriptive (comment fonctionne le monde)
Serge : le gouvernement devrait augmenter le salaire minimal légal à politique (prétend modifier le monde) : affirmation normative car caractère de prescription (comment devrait être le monde)
La différence essentielle entre ces 2 catégories d’affirmations, c’est la manière d’apprécier leur validité. En principe, on doit pouvoir confirmer ou réfuter une affirmation positive en analysant les données.
L’appréciation des opinions normatives fait autant appel aux jugements de valeur qu’aux faits.
Notre vision positive du fonctionnement du monde influera sur notre opinion normatives quant aux moyens d’améliorer la situation.
les économistes comme conseillers
ils travaillent comme conseillers dans le processus de prises de décision dans les 3 branches : judiciaire, législative et exécutive.
pourquoi les économistes ne sont pas toujours d’accord
il y a 3 raisons qui expliquent pourquoi les économistes ne sont pas toujours d’accord :
- les économistes peuvent ne pas être d’accord sur la validité de théories positives concurrentes pour expliquer le monde
- les économistes ont des échelles de valeurs différentes, et donc des vues normatives différentes sur les objectifs à atteindre
- les économistes peuvent ne pas être d’accord entre eux, mais le débat s’obscurcit par les avis émis par les charlatans (qui en profitent pour promouvoir leurs propres intérêts et en tirent célébrité) et les fous (qui croient réellement à leurs théories).
Le désaccord entre économistes est inévitable parce que les jugements scientifiques et les systèmes de valeurs peuvent eux-mêmes différer. Mais il ne faudrait pas surestimer la discorde, la plupart du temps, ils partagent les mêmes vues.
Dix propositions qui font l’unanimité :
- le blocage des loyers réduit la quantité et la qualité de l’habitat disponible (93% d’adhérents)
- les taxes et les quotas à l’importation réduisent le bien-être économique général (93%)
- les taux de change flottants constituent une organisation monétaire internationale efficace (90%)
- la politique fiscale exerce une influence simulatrice sur une économie en situation de sous-emploi (90%)
- si le budget fédéral doit être équilibré, cet équilibre doit être lié au cycle économique et non à l’année (85%)
- les versements en espèces (aux nécessiteux) sont préférables aux transferts en nature (84%)
- un déficit budgétaire fédéral important exerce un effet négatif sur l’économie (83%)
- le salaire minimal accroît le chômage des jeunes et des travailleurs non qualifiés (79%)
- le gouvernement devrait réorganiser son système de prestations sociales selon le principe de « l’impôt négatif sur le revenu » (92%)
- les permis de polluer négociables constituent un meilleur moyen de contrôler la pollution que les plafonds de pollution (78%)
synthèse :
les mots clés :
- diagramme de flux circulaire :modèle de l’économie montrant comment les dollars circulent par l’intermédiaire des marchés, entre ménages et entreprises
- frontière des possibilités de production : graphique indiquant les diverses combinaisons de production possibles pour une économie compte tenu de ses facteurs de production et de sa technologie
- micro-économie : étude des décisions des entreprises et des ménages ainsi que de leurs interactions sur les marchés
- macro-économie : étude des phénomènes économiques d’ensemble, comme l’inflation, le chômage, et la croissance économique
- opinion positive : affirmation qui essaie de décrire le monde
- opinion normative : affirmation qui essaie de prescrire ce que devrait être le monde
- l’économie utilise l’approche scientifique
- l’économie est divisée en micro-économie et macro-économie
l’économie est analysée par des approches normatives et positives
Chapitre 3 : interdépendance et bénéfices de l’échange
une parabole de l’économie moderne
l’économie étudie la manière dont la société gère ses ressources rares, comment la société produit et distribue les biens et services pour satisfaire les besoins.
Comment satisfaisons-nous nos besoins ? 2 options :
- nous pouvons être économiquement auto-suffisants
- nous pouvons nous spécialiser et échanger avec les autres → interdépendance économique
une observation générale :les individus et les pays dépendent de la spécialisation et de l’échange pour résoudre le problème de la rareté.
Cela soulève 2 questions :
- pourquoi l’interdépendance est-elle la norme ? parce que l’interdépendance augmente le bien-être de chacun quand les gens se spécialisent et échangent leur production
- que déterminent la structure de la production et de l’échange ? les différences dans les coûts d’opportunité.
Imaginons seulement 2 biens (pommes de terre et viande) et seulement 2 personnes (cultivateur et éleveur) : que doit produire chacun ? pourquoi doivent-ils échanger ?
les possibilités de production
supposons que l’éleveur et le cultivateur travaillent chacun 40 heures par semaine et qu’ils peuvent consacrer ce temps soit à l’élevage soit à la culture soit à une combinaison des 2 activités :
le temps nécessaire à chacun pour produire une livre de chaque bien :
viande | Pommes de terre | |
Cultivateur | 20 heures | 10 heures |
éleveur | 1 heure | 8 heures |
Le cultivateur, s’il consacre ses 40 heures de travail à la culture, récoltera 4 livres de pommes de terre et aucune de viande. S’il consacre tout son temps à l’élevage, il produira 2 livres de viandes et aucune de pommes de terre. S’il répartit son temps de travail équitablement, il produira 2 livres de pommes de terre et 1 livre de viande → sa frontière de possibilités de production est :
l’éleveur, s’il consacre ses 40 heures de travail à la culture, produira 5 livres de pommes de terre et aucune de viande. Si tout le temps de travail est consacré à l’élevage, il produira 40 livres de viande et aucune de pommes de terre. Si l’éleveur consacre 20 heures pour chaque activité, il obtiendra 20 livres de viande et 2.5 livres de pommes de terre → sa frontière des possibilités de production est :
Viande (livres)
40
20 B
0 2.5 5 Pommes de terre (livres)
si les 2 protagonistes décident de vivre en autarcie, plutôt que de s’échanger leur productions, chacun consommera exactement ce qu’il a produit. Dans ce cas, la frontière des possibilités de production constituera aussi la frontière des possibilités de consommation.
Si autarcie :
frontière des possibilités de production = frontière des possibilités de consommation |
Sans l’échange économique, les gains économiques sont limités.
- spécialisation et échange
si le cultivateur et l’éleveur se spécialisaient dans la production du bien pour lequel ils ont un avantage et échangeaient leurs produits, leur bien-être augmenterait.
Si le cultivateur et l’éleveur se spécialisaient :
- le cultivateur devrait produire des pommes de terres
- l’éleveur devrait produire de la viande
- le cultivateur et l’éleveur devraient échanger comment l’échange accroît la consommation du cultivateur ?
…
Sans échanges | |
Production et consommation | |
Cultivateur | 1 livre de viande |
2 livres de pommes de terre | |
Eleveur | 20 livres de viande |
2.5 livres de pommes de terre |
Avec échanges | ||||
production | échange | consommation | Gain | |
Cultivateur | 0 de viande | Obtient 3 de viande | 3 de viande | 2 de viande |
4 de pdt | Pour 1 de pdt | 3 de pdt | 1 de pdt | |
Eleveur | 24 de viande | Donne 3 de viande | 21 de viande | 1 de viande |
2 de pdt | Pour 1 de pdt | 3 de pdt (2+1) | 0.5 de pdt |
- le principe de l’avantage comparatif
- que détermine ce que chacun devrait produire ? et quelle quantité devrait être échangée pour chaque produit ?
- différence dans les coûts de production
- qui peut produire les biens (ex : pommes de terre, viande) à un moindre coût ?
- il y a 2 mesures des différences dans les coûts de production :
- le nombre d’heures de travail nécessaire pour produire une unité d’un bien
- le coût d’opportunité c’est-à-dire la quantité sacrifiée d’un produit pour avoir une unité supplémentaire d’un autre bien.
avantage absolu
les économistes utilisent le terme d’avantage absolu pour comparer les productivités de plusieurs individus, entreprises ou pays. Le producteur qui consomme le moins de facteurs de production pour la fabrication d’un bien bénéficie d’un avantage absolu pour la production de ce bien.
Dans notre exemple, l’éleveur jouit d’un avantage absolu pour la production de pommes de terre, mais aussi de viande, puisque dans les 2 cas, il lui faut moins de temps qu’au cultivateur pour produire une unité de l’un et de l’autre.
coût d’opportunité et avantage comparatif
plutôt que de comparer les facteurs de production consommés, nous pouvons comparer les coûts d’opportunité.
Le producteur qui a un coût d’opportunité plus faible dans la production d’un bien a un avantage comparatif dans la production de ce bien.
Coûts d’opportunité de la viande et des pommes de terre | ||
Viande (en termes de pdt abandonnées) | Pommes de terre (en terme de viande abandonnée) | |
Cultivateur | 2 | 0.5 |
Eleveur | 1/8 | 8 |
Il est impossible à une même personne d’avoir un avantage comparatif sur les 2 biens. Comme le coût d’opportunité d’un bien est l’inverse du coût d’opportunité de l’autre produit, un coût élevé pour l’un des produits se traduira par un coût faible pour l’autre produit.
L’avantage comparatif reflète le coût d’opportunité relatif.
Dans notre exemple, le cultivateur a un coût d’opportunité pour la production de pommes de terre inférieur à celui de l’éleveur → le cultivateur jouit d’un avantage comparatif pour la culture de pommes de terre, tandis que l’éleveur bénéficie d’un avantage comparatif pour la production de viande.
avantage comparatif et échange
l’avantage comparatif et les différences dans les coûts d’opportunité sont à la base de la spécialisation et de l’échange.
Quand il y a une différence dans les coûts d’opportunité, chacun peut gagner dans l’échange.
Le résultat de la spécialisation, c’est un accroissement de la production totale de pommes de terre et un accroissement de la production totale de viande, et les 2 agents se partagent les bénéfices de cette augmentation de production.
L’échange est bénéfique pour tous parce qu’il autorise chacun à se spécialiser dans les activités pour lesquelles il jouit d’un avantage comparatif.
applications de l’avantage comparatif
Les Etats-Unis doivent-ils commercer avec d’autres pays (comme le Japon par exemple) ?
Les biens produits à l’étranger et consommés dans le pays sont appelés importations. Ceux qui ont été produits dans le pays et qui sont vendus à l’étranger sont appelés exportations.
Pour voir quels bénéfices les pays peuvent retirer du commerce, imaginons 2 pays, les USA et le Japon, et 2 biens, la nourriture et les voitures. Supposons que les 2 pays sont également productifs dans le domaine automobile : un ouvrier américain ou japonais produit une voiture par mois. En revanche, parce que les USA sont beaucoup plus étendus et ont des terres de meilleure qualité, leur productivité agricole est meilleure : un travailleur américain produit 2 tonnes de nourriture par mois tandis qu’un japonais n’en produit qu’un.
Le principe de l’avantage comparatif veut que chaque bien soit produit par le pays qui bénéficie du coût d’opportunité le plus faible pour la production de ce bien.
Parce que le coût d’opportunité d’une voiture est de 2 tonnes de nourriture aux Etats-Unis et d’une tonne au Japon, le Japon bénéficie d’un avantage comparatif pour produire des voitures. Il devrait donc en produire plus qu’il n’en a besoin et en exporter aux Etats-Unis.
De même, parce que le coût d’opportunité d’une tonne de nourriture est d’une voiture au Japon et d’1/2 voiture aux USA, les USA bénéficient d’un avantage comparatif pour produire de la nourriture. Les USA devraient donc en produire davantage que nécessaire et en exporter au Japon.
Par la spécialisation et le commerce, les 2 pays auront à la fois plus de voitures et plus de nourriture.
Pour calculer le coût d’opportunité, il suffit de calculer la pente de la frontière des possibilités de production : (Yb - Ya) / (Xb - Xa) |
Aux USA
…
- conclusion
le principe de l’avantage comparatif démontre que l’échange peut profiter à tout le monde.
Synthèse :
Mots-clés :
- avantage absolu : comparaison des producteurs d’un bien en fonction de leur productivité
- coût d’opportunité : ce à quoi il faut renoncer pour obtenir un bien
- avantage comparatif : comparaison des producteurs d’un bien en fonction de leurs coûts d’opportunité
- importations : biens produits à l’étranger et consommés domestiquement
- exportations : biens produits domestiquement et vendus à l’étranger
formules :
coût d’opportunité = pente de la frontière des possibilités de production :
(Yb - Ya) / (Xb - Xa)
Chapitre 4 : l’offre et la demande, les forces du marché
Introduction
« offre » et « demande » sont les 2 mots les plus usités du vocabulaire économique. En effet, l’offre et la demande sont les forces qui font tourner une économie de marché. Elles déterminent la quantité de chaque bien produite ainsi que le prix de vente.
La micro-économie a pour objet : l’offre, la demande et l’équilibre du marché.
- marché et concurrence
les termes d’offre et de demande réfèrent aux comportements des individus quand ils interagissent sur les marchés.
Le marché est l’institution, le mécanisme ou l’arrangement qui facilite l’échange.
Un marché est un groupe d’acheteurs et de vendeurs d’un bien ou d’un service dans lequel les acheteurs déterminent la demande et les vendeurs déterminent l’offre.
- les marchés concurrentiels
un marché concurrentiel est un marché sur lequel les acheteurs et les vendeurs sont tellement nombreux qu’aucun d’entre eux ne peut exercer une influence significative sur le prix.
- la concurrence : parfaite et moins parfaite
un marché est dit parfaitement concurrentiel quand il possède les 2 caractéristiques suivantes :
- les biens proposés à la vente sont identiques → produits homogènes
- les acheteurs et les vendeurs sont tellement nombreux qu’aucun n’est en mesure d’influer sur le prix du marché. Parce que vendeurs et acheteurs sur un marché parfaitement concurrentiel doivent accepter le prix tel qu’il est déterminé par le marché, on dit qu’ils sont preneurs de prix
ex de marché parfaitement concurrentiel : blé.
De nombreux marchés ne répondent pas à cette définition. Sur certains, on ne trouvera qu’un vendeur et celui-ci déterminera le prix, on parle alors de monopole. Ex : télévision câblée
Sur certains marchés, les vendeurs sont très peu nombreux et ne se livre pas une concurrence féroce, il s’agit d’un oligopole. Ex : certaines routes aériennes
D’autres marchés sont caractérisés par la présence de plusieurs vendeurs offrant des produits légèrement différents les uns des autres. Comme les produits ne sont pas identiques, chaque vendeur dispose d’une certaine latitude dans la fixation du prix de son produit. On parle alors d’un marché de concurrence monopolistique dont l’industrie des logiciels est un exemple.
- la demande
la demande ou quantité demandée d’un bien est la quantité que les acheteurs sont prêts à acheter et capables de payer.
quantité de glace
- les déterminants de la demande individuelle
- le prix du produit
- quels sont les facteurs qui déterminent la quantité de glace que vous voudriez acheter ?
- quels sont les facteurs qui déterminent la quantité de glace que vous achèterez effectivement ?
la loi de la demande : il y a un rapport inverse entre le prix et la quantité demandée ou « toutes choses étant égales, quand le prix d’un bien augmente, la quantité demandée diminue » |
prix de la glace
demande
quantité de glace
la quantité demandée diminue quand le prix augmente et augmente quand le prix baisse
- le revenu des consommateurs
si la demande d’un bien baisse quand le revenu diminue ou si la demande d’un bien augmente quand le revenu augmente, on parle d’un bien normal.
quantité
quand la demande d’un bien augmente alors que le revenu diminue, on parle d’un bien inférieur. Ex : déplacements en autobus car quand le revenu diminue, on n’achète pas de voiture et on ne prend pas le taxi, on prend le bus
quantité
- le prix des produits comparables
quand la baisse du prix d’un bien provoque la diminution de la demande d’un autre bien, les 2 biens sont des substituts.
Quand la baisse de prix d’un bien provoque l’augmentation de la demande d’un autre bien, les 2 biens sont complémentaires.
- les goûts
si on aime, on achète.
- les anticipations
nos attentes concernant l’avenir affectent notre demande présente de biens et services. Par exemple, si on s’attend à être augmenté le mois prochain, on sera peut-être plus enclin à plus acheter.
- le nombre de consommateurs
si d’autres acheteurs se mettent à vouloir du produit, la quantité demandée par le marché sera supérieure pour tous les niveaux de prix.
- plan de demande et courbe de demande
le plan de demande est un tableau qui montre la relation entre le prix du produit et la quantité demandée.
La droite à pente négative qui exprime la relation entre prix et quantité demandée est appelée courbe de demande.
prix
courbe de demande
quantité
- ceteris paribus
lorsque l’on voit une courbe de demande, il faut garder à l’esprit qu’elle a été construite en faisant l’hypothèse que de nombreux facteurs étaient constants.
Les économistes emploient l’expression ceteris paribus pour signifier que toutes les variables, à l’exception de celles étudiées sur le moment, sont maintenues constantes.
Ceteris paribus signifie en latin les autres choses étant égales.
- demande de marché et demande individuelle
pour comprendre comment fonctionne un marché, il faut calculer la demande de marché qui est égale à la somme de demandes individuelles pour un bien ou un service particulier.
la quantité demandée par le marché dépend donc non seulement du prix du produit, mais aussi des revenus des acheteurs, de leurs goûts, du leurs anticipations et des prix des produits comparables.
La courbe de demande du marché indique l’évolution de la quantité totale demandée en fonction des variations du prix du bien considéré.
- déplacement de la courbe de demande
Variables influant sur la quantité demandée | Une modification de cette variable implique |
- prix - revenu - prix de produits comparables - goûts - anticipations - nombre d’acheteurs | - mouvement le long de la courbe - déplacement de la courbe - déplacement de la courbe - déplacement de la courbe - déplacement de la courbe - déplacement de la courbe |
Toute modification qui accroît la demande pour tout niveau de prix déplace la courbe vers la droite tandis qu’une modification qui réduit la demande pour tout niveau de prix déplace la courbe vers la gauche
…
la courbe de demande indique l’évolution de la quantité demandée quand le prix du bien varie, tous les autres facteurs étant supposés constants. Quand l’un de ces autres facteurs varie, la courbe de demande subit une translation vers la droite ou la gauche.
- l’offre
la quantité offerte d’un bien ou d’un service se définit comme la quantité que les vendeurs sont prêts à vendre et capables de vendre.