Cours a propos du management culturel et interculturel
Cours a propos du management culturel et interculturel
INTRODUCTION GENERALE
Notre problématique est la suivante : Comment gérer et mettre en place le management interculturel et quelle est le rôle de l’expatrié dans cette démarche ? Pour répondre à cette problématique, nous allons, dans un premier temps, nous baser sur des études réalisées par des auteurs. Nous verrons tout d’abord la définition du management interculturel, les approches scientifiques, les acteurs, les composantes et pour finir nous aborderons la culture d’entreprise. Pour rendre plus réaliste notre analyse, nous nous sommes basées dans une seconde partie sur un cas pratique, celui d’Auchan. Nous avons eu un rendez-vous téléphonique avec le responsable de la gestion des carrières internationales d’Auchan Groupe. Il nous a donné des informations sur la politique d’internationalisation d’Auchan en général et plus particulièrement sur sa gestion des expatriés. Nous avons donc dans cette seconde partie pu traiter les points suivants : l’internationalisation d’Auchan avec l’exemple de la Russie, le profil des français travaillant à l’étranger et pour finir la politique de gestion des carrières internationales d’Auchan.
PARTIE 1 ANALYSE THEORIQUE
1. Définition du Management Interculturel
Avec la mondialisation croissante des activités économiques et l'instauration du grand marché européen permettant une libre circulation des biens et des services, des salariés et des capitaux, les dirigeants d'entreprises, qu'elles soient multinationales ou exportatrices, sont de plus en plus confrontés aux exigences d'une gestion internationale, qui s'accompagne nécessairement d'un management interculturel.
Qu'il s'agisse de négocier un contrat en Arabie Saoudite ou au Japon, de s'implanter aux ÉtatsUnis, d'établir une joint-venture en Russie, de lancer un grand chantier en Indonésie ou de diriger une filiale au Maroc, le manager pourra s'interroger sur les nécessités d'un « management adaptatif ». D'autre part, dans une réunion d'une multinationale avec des collègues allemands et italiens, le dirigeant français pourra s'interroger sur le sens d'un « management intégratif ». Plus fréquemment, on parlera de « management interculturel », dont il importe de définir les termes:
a. Culture
C'est l'ensemble des valeurs, des savoirs et des modes de pensée, des techniques, et des modes d'action, des modes d'expression et de communication qui sont communément partagés par une collectivité ou une population. Le langage est par exemple un élément important de la culture d'une communauté, qu'il s'agisse de la langue d'une nation, du dialecte ou patois d'une région, du langage professionnel ou jargon d'une profession. La culture se situe au niveau de la communauté: elle est acquise par l'éducation, la formation, l'apprentissage social au sein de cette communauté. Elle ne relève donc ni des caractéristiques personnelles d'un individu, ni des caractéristiques universelles de la nature humaine. Elle se situe au niveau intermédiaire d'un groupe social qui peut être une entreprise (« culture d'entreprise »), une profession (« culture juridique »), une classe sociale (« culture ouvrière »), une région (« culture corse »), un pays (« culture française »), une religion (« culture chrétienne »)…
b. Management
C'est l'ensemble des stratégies, modes d'approche du marché, modes de gestion et modes de conduite des hommes dans une organisation professionnelle.
c. Management Interculturel
Il est généralement entendu au sens du management indiqué ci-dessus, mais en privilégiant les formes de management les plus en relation avec les personnes et les groupes humains, c'est à dire essentiellement le marketing et la vente en relation avec les consommateurs ou clients, et la gestion des ressources humaines avec le personnel. En ce qui concerne la dimension culturelle, il s'agit ici du sens particulier des cultures nationales.
Le management interculturel peut ainsi se définir de façon simplifiée comme l'ensemble des stratégies ou modes de gestion des hommes ou des marchés qui prennent en compte les cultures nationales des interlocuteurs (clients, personnel, partenaires, pouvoirs publics, opinion publique).
2. Les approches scientifiques du Management Interculturel
Nous allons développer des éléments de décodage interculturel, c'est à dire des grilles et des références d'analyse permettant d'interpréter une large gamme de comportements culturels que l'on peut rencontrer dans les modes de management de nombreux pays du monde. Il existe différentes approches scientifiques du management interculturel.
a. L'approche d'HOFSTEDE Ë
L'analyse factorielle multicritères Cette approche repose sur une analyse statistique des critères culturels déterminants dans le management des hommes, qui a été réalisée au sein du groupe IBM au moyen de 116.000 questionnaires administrés en 20 langues dans 72 pays du monde.
Les quatre critères déterminants du management permettant des comparaisons internationales sont:
1 La distance hiérarchique,
Lorsqu'elle est élevée, elle signifie, pour HOFSTEDE, les principales caractéristiques suivantes: le pouvoir est un fait social de base ; les rapports économiques et sociaux sont marqués par l'inégalité et la dépendance ; une grande importance est accordée au statut socioprofessionnel (qui s'accompagne de privilèges et de signes extérieurs du pouvoir).
Exemple: les pays méditerranéens, latins, arabes ou latino-américains ont généralement une forte distance hiérarchique à l'inverse des pays anglo-saxons, scandinaves…
2 l'individualisme/le sens communautaire
L'individualisme, au contraire du sens communautaire, est marqué par l'importance de la responsabilité personnelle, de l'initiative individuelle et du respect de la vie privée, strictement distinguée de la vie professionnelle. Les intérêts individuels sont privilégiés dans le fonctionnement des organisations. A l'inverse, le sens communautaire implique un sentiment fort d'appartenance à l'entreprise et un sens important de la solidarité. Les intérêts collectifs y sont privilégiés.
Exemple: la plupart des pays occidentaux sont individualistes. Les pays latino-américains, arabes, d'Extrême Orient et d'Afrique sont communautaires.
3 la masculinité/la féminité La masculinité peut signifier pour HOFSTEDE, une différenciation des sexes dans les rôles socioprofessionnels, mais elle ne signifie pas nécessairement que la masculinité soit une attitude des hommes, ou que la féminité soit une attitude des femmes. La masculinité se caractérise par les éléments suivants: l'affirmation de soi, l'absence de pudeur, l'importance accordée à la réussite, à l'argent et à l'image extérieure, l'ambition et la volonté de réalisation personnelle.
Exemple: la masculinité est marquée que l'axe Tokyo-Berlin-Rome, mais aussi dans les pays anglo-saxons, dans les pays de la Méditerranée orientale et les pays arabes.
A l'inverse, la féminité signifie notamment la priorité accordée à l'harmonie relationnelle, plutôt qu'à l'affirmation de soi: la féminité est la recherche du consensus et de l'harmonie, l'importance accordée aux relations humaines.
Exemple: la féminité se retrouve donc dans les pays scandinaves et aux Pays-Bas, mais aussi au Portugal. La France se situe à peu près au milieu de l'échelle mais plutôt du côté féminin.
4 le contrôle de l'incertitude Il signifie la volonté de se garantir du risque, qui peut se traduire par les éléments suivants: l'inquiétude du futur, la peur du changement et de la différence, la préférence pour des structures stables et rigides, et éventuellement pour la gérontocratie, le souci d'établir des procédures claires, précises et détaillées pour éviter les aléas.
Exemple: le contrôle de l'incertitude est fortement marqué dans les pays latins et au Japon mais il est faible dans les pays anglo-saxons et scandinaves.
Pour chacun des quatre critères ci-dessus, HOFSTEDE tire des tableaux de situation managériales dans lesquels les différentes cultures nationales peuvent être positionnées selon l'indice qu'elles obtiennent respectivement pour ce critère dans l'analyse factorielle. Les critères sont ensuite combinés deux à deux pour en tirer des modèles illustrant différents types de comportements managériaux dans le monde. On peut ainsi interpréter les combinaisons de critères effectuées par HOFSTEDE pour établir des modèles managériaux comparatifs dans les trois domaines suivants:
- le style de commandement, selon les critères distance hiérarchique et individualisme/sens communautaire.
- le mode de motivation, selon les critères masculinité/féminité et contrôle de l'incertitude.
- le modèle d'organisation, selon les critères distance hiérarchique et contrôle de l'incertitude.
² Critique de cette théorie:
Geert HOFSTEDE reste un pionnier dans son domaine et sa recherche une référence: elle a de plus une dimension universelle puisque presque toutes les régions du monde ont été couvertes. Mais son approche a été critiquée pour différentes raisons:
- Pour certains pays, le nombre d'observations est relativement faible et diminue la fiabilité statistique.
- L’enquête mondiale date de 1973 et certains comportements nationaux ont pu évoluer avec l’accroissement des échanges internationaux.
- Les quatre critères isolés offrent le grand avantage de permettre des comparaisons internationales, mais leur sens peut parfois prêter à des interprétations divergentes ou à contestation.
- La terminologie de masculinité/féminité est difficile à faire passer pour des raisons de connotation « sexiste ». On préfère parler d’ « affirmation de soi et compétition/recherche de l’harmonie et du consensus ».
La critique a été menée par Philippe d’Iribarne et porte sur le sens des deux critères des comparaisons internationales, la distance hiérarchique et le contrôle de l’incertitude, qui lui paraissent ambigus.
b. L'approche de D'IRIBARNE (CNRS)
L'étude consiste à analyser le sens des relations d'organisation et de management par des séjours de chercheurs au sein de différentes usines, d'abord au sein du même groupe multinational en France, aux USA et aux Pays-Bas. Elle s'est poursuivie par une recherche comparable dans différents pays d'Europe, d'Amérique et d'Afrique.
Philippe D'Iribarne préfère une approche ethnologique en choisissant un site circonscrit où le chercheur partage en profondeur le vécu de l'entreprise et s'interroge sur le sens des signes observés.
Les principaux traits culturels identifiés:
En France, les rapports socioprofessionnels se caractérisent par une organisation en strates, dont on peut voir l'origine dans les trois états de l'ancien régime: noblesse, clergé et tiers-état. Leur transposition moderne pourrait être la suivante:
- la notion de cadres, spécifique à la France, peut être interprétée comme une survivance de la noblesse, surtout quand elle s'incarne dans des corps fermés et élitistes des anciens élèves des « grandes écoles ». Ce qui n'est plus tellement l'origine de la naissance qui compte, mais le talent reçu à la naissance. Le fait d'être issu de ces grandes écoles conditionne largement, encore aujourd'hui, le recrutement et le déroulement de carrières.
- le clergé détenteur du savoir peut se retrouver dans les corps de techniciens, employés et ouvriers hautement qualifiés, et encore plus chez les artisans, détenteurs et défenseurs d'une qualification reconnue et d'une culture professionnelle identifiée par métiers; l'identité se forme donc autour de cette fierté du métier et de l'appartenance à une profession.
- le tiers-état peut donc être représenté actuellement par les ouvriers de production ou les employés peu qualifiés dont l'appartenance relève davantage d'une catégorie sociale que d'une profession. « La logique de l'honneur » de chacune de ces castes est de réaliser, sans ingérence, d'une autre caste, les obligations inhérentes à son état et d'obtenir sans manquement les droits qui y sont attachés. Dans cette logique, on peut accepter de rendre service, mais non d'être au service d'autrui.
Aux USA, les relations de travail restent marquées par l'éthique des « Pilgrim Fathers », considérés comme les pères fondateurs des USA, fuyant au XVIIe siècle sur le « Mayflower » les persécutions religieuses de l'Angleterre. Les immigrés américains fuyaient aussi les inégalités des sociétés européennes et leur intolérance politique et religieuse. Tous ces « exclus » avaient donc la volonté de « repartir de zéro » et étaient désireux de réussir par leur seul mérite, dans l'égalité des chances et, pour les Protestants d'inspiration calviniste, de marquer leur prédestination par leur réussite individuelle. Les relations socioprofessionnelles aux USA sont donc fondamentalement des rapports entre égaux, régis, non pas par une caste ou un statut, mais par la loi et par le droit.
Aux Pays-Bas, la coexistence du catholicisme et du protestantisme a permis progressivement l'instauration de la tolérance religieuse et du respect de la différence. Les rapports socioprofessionnels, très policés, sont marqués par la recherche continuelle de l'accord et si possible du consensus: il en résulte une organisation harmonieuse, où les divergences sont traitées et les conflits évités, mais souvent fort lourde dans les procédures de concertation et de prise de décision. Les différences de statut sont atténuées par cette négociation permanente à tous niveaux et il apparaît peu de marques extérieures de pouvoir.
² Critique de cette théorie: Cette approche historique et ethnologique permet de comprendre l'origine et le sens des comportements nationaux, mais présente l'inconvénient de ne pas faire apparaître immédiatement des comparaisons internationales, notamment par absence de critères communs de différenciation.
c. L'approche de HALL & HALL
Les anthropologues Edward et Mildred HALL ont longuement étudié les comportements dans les relations de travail de différents pays et ont isolé quelques critères déterminants permettant des comparaisons, notamment entre les USA, la France et l'Allemagne. Cette approche est l'intermédiaire entre les deux approches précédentes, dans la mesure où elle présente à la fois des critères de différenciation inter-culturelle facilitant les comparaisons internationales, et une description anthropologique de différentes cultures nationales. Ils décrivent les relations socioprofessionnelles en Allemagne, aux États-Unis et en France.
Les deux critères déterminants: Ces critères ont un impact important dans les modes de travail et de relations professionnelles: le polychronisme/monochronisme et ce qu'ils appellent la « référence au contexte ».
L'organisation du temps peut relever de deux tendances opposées:
v Le monochronisme est essentiellement le fait d'accomplir une seule action à la fois: L’organisation du temps est séquentielle, chaque tâche est planifiée successivement et ne souffre pas d'interruption, ni de remise en cause du programme; l'ordre du jour des réunions doit être traité comme prévu; les rendez-vous doivent être pris à l'avance et l'exactitude est de rigueur; les délais sont respectés; les individus prennent des mesures pour protéger leur temps, leur espace et la concentration de leur travail.
Exemple: Ce comportement est caractéristique des Allemands et des anglo-saxons.
v Le polychronisme est à l'inverse le fait d'accomplir plusieurs actions dans la même période. Ce qui est privilégié, c'est la réactivité à l'événement, la saisie de l'occasion qui passe, la flexibilité; l'organisation du temps est souple, voire improvisée, les programmes peuvent être remis en cause; les dérangements et les interruptions sont admis et l'exactitude est toute relative, comme le respect des délais; les individus se protègent peu des intrusions extérieures et sont prêts à saisir l'opportunité du moment, même si elle modifie ce qui était prévu et convenu.
Exemple: Ce comportement est caractéristique des pays méditerranéens et se retrouve assez largement en France.
La référence au contexte est un critère d’organisation de l’information, qui peut être implicite (forte référence au contexte) ou explicite (faible référence au contexte).
v Faible référence au contexte : information explicite et formelle : les cultures de ce type ont une organisation très structurée, voire cloisonnée, de l’information. Celle-ci est diffusée selon les canaux formels aux personnes qui sont censées la connaître. Il en résulte la nécessité de fournir aux interlocuteurs concernés des explications détaillées avec une référence explicite au contexte (historique, finalités, objectifs), car celui-ci est supposé inconnu à priori. L’information est très précise et complète, et de préférence écrite.
Exemple : ce comportement est caractéristique des Allemands, des Scandinaves et dans une moindre mesure, des Anglo-Saxons.
v Forte référence au contexte : information implicite et informelle : ceci correspond à un système d’information largement spontané et multidirectionnel, où prennent place parfois les rumeurs. L’information circule de façon instantanée entre un grand nombre d’acteurs plus ou moins concernés. Il en résulte que la communication, si elle est faite officiellement a tendance à aller directement au fait, car l’interlocuteur est généralement déjà au courant du contexte, ou croit l’être même s’il l’est de façon inexacte ou incomplète.
Exemple : ce comportement est le fait des sociétés méditerranéennes, y compris la France. Elle est encore plus marquée en Extrême Orient.
Conclusion: ce qui frappe au travers de ces approches, c'est qu'elles aboutissent à des résultats très complémentaires et convergents tout en utilisant des méthodes très différentes.
3. Les acteurs du Management Interculturel
a. Le manager international : quel profil ?
Qui sont les managers internationaux? Quelles sont leurs qualités, leurs compétences?
ÿ Des profils stratégiques
Les questions stratégiques pourraient à première vue s'exprimer essentiellement dans les termes suivants: qui est le mieux à même de porter la mission confiée par l'entreprise internationale, de porter la vision correspondante?
De qui, de quelle structure, de quels intérêts, de quelle culture doit-il être le représentant? Pour concilier une gestion d'ensemble cohérente dans le groupe international et en même temps une gestion adaptée aux clients nationaux et au personnel national des filiales, les cadres dirigeants jouent souvent un rôle d'interface que les multinationales organisent selon deux voies classiques:
- Des expatriés du « centre » (société-mère), capables d'adaptation à des cultures nationales différentes, sont placés aux postes-clés des filiales: c'est par exemple une pratique française ou japonaise.
- Des cadres nationaux, formés par le « centre » à sa culture et à ses méthodes, sont placés aux postes de responsabilité des filiales de leur propre pays: c'est une pratique américaine.
Il existe différents facteurs de décision pour le type de dirigeant:
- L’intensité en capital de l'activité: si la part du capital possédée par une société-mère dans une filiale étrangère est importante, et s'il y a une volonté de ré affectation des bénéfices de la filiale pour le développement d'autres exploitations dans le monde, on sera plus tenté de nommer dans les filiales nationales des dirigeants du « centre » ou « apatrides ». Dans le cas contraire, on sera plus préparé à y nommer des dirigeants « nationaux » du pays.
- Les apports des partenaires: Dans les montages de plus en plus fréquents de JointVenture, les responsabilités et les dirigeants sont à partager avec le partenaire étranger, selon une répartition des rôles convenue d'avance. Le partage du capital et le partage du savoir-faire jouent un rôle essentiel dans cette répartition: par exemple, le savoirfaire technique d'une entreprise peut de substituer pour partie à sa contribution au capital et renforcer sensiblement le pouvoir d'un partenaire financièrement minoritaire. Dans ce cas, l'apport de savoir-faire se traduit par l'apport des hommes qui le possèdent. L'origine et/ou la nationalité des dirigeants et cadres dépendent donc aussi de cet équilibre entre les partenaires.
- La culture de la multinationale: celle-ci est plus ou moins portée vers la décentralisation. On a noté que les entreprises de biens de consommation, de distribution ou de services avaient plus une culture de décentralisation par souci de la proximité du client. Les entreprises de haute technologie ont plus une culture de centralisation par souci de maîtrise homogène de processus de production complexes. Mais la politique de centralisation ou de décentralisation d’un groupe peut dépendre aussi de sa propre culture, de la culture nationale de son pays d’origine, ou de la vision de ses dirigeants. D’une manière générale, une culture centralisée pousse davantage à nommer des expatriés du siège, une culture décentralisée à nommer des dirigeants nationaux du pays concerné.