Modèle de CV suisse professionnels sur Word
Découvrez les règles et la structure d’un cv Suisse
Article rédigé par : Meryem Benhoummane
Bien que sa forme, sa structure, et ses composantes aient changé et évolué au fil des dernières années, le rôle du Curriculum vitæ, ou CV, reste toutefois le même : maximiser les chances d’obtention d’une entrevue, dans le but de décrocher un emploi. Tous les jours, et pour chaque offre d’emploi posté, l’employeur reçoit un tas de CV dont il doit faire le tri aussi sagement que possible. D’où la nécessité pour le candidat d’apporter un soin particulier à ce document, qui doit être aussi clair, précis, et représentatif de la carrière professionnelle que possible, afin de pouvoir convaincre le recruteur de porter son choix sur vous. Bien que l’accord sur son importance fasse l’unanimité, ce document n’obéit pas aux mêmes règles partout dans le monde, et sa rédaction diffère considérablement d’un pays à un autre, selon les spécificités et les coutumes de chaque État. Vous l’aurez donc compris, le cv varie selon le pays, et si en France il ne doit pas dépasser une seule page, il est possible d’en utiliser même 5 en Allemagne ou en Australie. Par ailleurs,si la photo est à bannir dans un CV anglais, il est tout à fait recommandé d’en insérer une sur un CV suisse.
Qu’est-ce qu’un CV ?
Le CV ou Curriculum vitæ est un document sur lequel sont présentés un résumé de l’ensemble du parcours de carrière d’une personne, l’historique de ses expériences et de ses acquis, et une mention de ses compétences. Simplement défini, c’est donc une sorte de récapitulatif du parcours professionnel d’un individu. L’expression Curriculum vitæ puise son origine du latin, et se traduit par « histoire de vie », et peut être considéré comme un outil marketing ou un document publicitaire à l’égard des employeurs visés. En effet, c’est le CV qui permet d’établir le premier lien entre candidat et le futur employeur, constituant un point de jonction entre offre et demande d’emploi, et un important levier de communication officielle.
Le rôle principal que joue le CV dans la carrière professionnelle de l’individu fait qu’une importance particulière est accordée à son élaboration, sa bonne présentation étant une clé majeure de réussite. Rédaction, conception, et écriture se font donc toutes avec soin et attention, dans l’ultime objectif de satisfaire les décideurs auxquels il est envoyé. Quand ces derniers ont le document entre les mains, il doit pouvoir être en mesure de leur communiquer rapidement et clairement une indication globale et précise des expériences du candidat, et refléter aussi fidèlement que possible quelques facettes de sa personnalité. Le document se doit également d’être unique et personnalisé, et aucune erreur y figurant n’est admissible.
Ce qu’il faut noter également, est qu’un seul et même CV n’est pas toujours suffisant pour postuler à toutes les offres d’emploi intéressantes. En effet, pour maximiser les chances d’obtention d’un entretien d’embauche et aiguiser l’intérêt des recruteurs, il est possible d’élaborer plusieurs versions du même CV, en mettant la lumière sur une compétence ou expérience particulière sur chacun des documents, de manière à pouvoir démontrer efficacement et avec justesse votre potentiel en tant que futur employé de telle ou telle entreprise.
La présentation du document peut se faire selon plusieurs modèles et approches diverses et variées, selon le domaine de spécialisation, le niveau d’expérience professionnelle acquis, ou encore le pays dans lequel se trouve l’entreprise à laquelle s’adresse le CV. Toutefois, il existe un certain nombre d’éléments dont la mention est obligatoire sur tout CV peu importe son genre, comme un résumé des informations personnelles avec énonciation de l’objectif de carrière, le parcours professionnel, les formations universitaires ou autres s’il y a lieu, les différents domaines d’expertise, les atouts et les expériences les plus pertinentes pour l’offre et l’entreprise à laquelle vous envoyez votre candidature, et enfin un mention des références.
Ces sections peuvent évidemment être présentées de façon chronologique, mais il est encore plus recommandé de les afficher dans un ordre anti-chronologique, c’est-à-dire en allant de l’expérience la plus récente à la plus ancienne dans le temps.
Si son principal se situe au niveau de la recherche d’un emploi par excellence, le CV peut également être utile pour la présentation à un groupe par exemple, ou simplement pour vous aider à vous rappeler avec exactitude de ce que vous avez réalisé tout au long de votre carrière, ou à identifier les lacunes et faiblesses dans vos expériences professionnelles ou compétences en général.
Les caractéristiques du CV suisse
Le CV suisse s’apparente énormément à son voisin, le CV français, de par sa construction classique et synthétique en rubriques distinctes, toutefois, les compétences du candidat y sont encore plus mises en relief. Contrairement aux CV autrichien ou allemand qui sont eux très descriptifs, le suisse tend plutôt à aller droit au but sans trop d’encombrements, dans le souci de faciliter autant que possible la tâche d’étude du dossier au recruteur, et lui permettre d’effectuer une lecture du CV en diagonale.
Que l’entreprise à laquelle vous désirez postuler se trouve en Suisse francophone ou germanophone, le CV doit obligatoirement être accompagné d’un ensemble de documents, à savoir une lettre de motivation, une copie de vos diplômes, et vos lettres de recommandation et références. Ces fichiers regroupés constituent le dossier de candidature, appelé Bewerbungsdossier. Il faut donc faire très attention à la langue dans laquelle vous rédigez votre CV, selon celle de l’entreprise suisse, surtout au vocabulaire professionnel, lequel doit être plus ou moins maîtrisé. La consultation des sites web spécialisés peut être utile afin d’y adapter au mieux le document.
Une autre particularité du CV suisse est la mention des références des derniers clients, employeurs, etc, qui toutefois est sujet à débat dans le pays. Bien que cette pratique soit toujours très répandue, les spécialistes en ressources humaines en Suisse déconseillent fortement de mettre les coordonnées des personnes citées sur le CV, mais de le faire plutôt à part, à travers des lettres de recommandation par exemple.
Concernant la structure générale du document, et comme précédemment indiqué, la forme en rubriques comme dans le cas du CV français est la plus utilisée. Mais contrairement à ce dernier qui ne doit pas dépasser une page, le modèle suisse peut être présenté sur deux pages ou plus, le plus important étant que les expériences mentionnées soient effectivement pertinentes. Les données personnelles du candidat, son permis de conduire, et sa photo prennent place en haut de page, avec un titre ou une courte description de votre projet professionnel. Les principales compétences du candidat doivent également figurer seules sur une rubrique, et l’expérience professionnelle doit quant à elle être placée avant la formation. Enfin, les langues, les compétences informatiques ainsi que les loisirs doivent être placés tout en bas du CV, en dernière position. Encore une fois comme en France, la signature de l’auteur ne doit pas figurer sur son CV.
Pour ce qui est de la photo, bien qu’elle ne soit pas explicitement obligatoire en Suisse, il est toutefois très recommandé d’en inclure une, afin de personnaliser votre candidature et permettre au recruteur de vous identifier plus rapidement. Cela dit, il n’existe pas de modèles particuliers pour le CV suisse, le plus important étant que la photo soit professionnelle, en évitant les photos prises avec un téléphone, les photos mal scannées, ou celles d’identité administratives, et en tachant de l’adapter autant que possible au poste pour lequel vous postulez. Enfin, il faut opter pour un fond neutre, regarder droit devant vous, et sourire.
Les rubriques du CV suisse
L’ensemble de la structure du CV suisse tourne autour de son organisation en rubriques, raison pour laquelle une attention particulière est accordée au contenu de ces dernières. La rubrique informations personnelles inclut impérativement le nom, le prénom, et la nationalité, vous pouvez également ajouter votre date de naissance, votre lieu de résidence et votre statut matrimonial si vous le souhaitez, sans que cela soit obligatoire. Quelle que soit votre nationalité, un permis de travail est obligatoire pour pouvoir exercer une activité professionnelle en Suisse, c’est pourquoi vous devez mentionner clairement, toujours dans la rubrique des données personnelles, le statut de votre permis de travail dans le pays, à savoir permis L de courte durée pour moins d’un an, permis B qui est une autorisation de séjour de 1 à 5 ans, ou permis C qui représente une permis d’établissement en Suisse. Enfin, le numéro de téléphone avec l’indicatif du pays, l’adresse mail, et la classe du permis de conduire doivent également être mentionnés sur cette rubrique.
Sur une rubrique dédiée entièrement à votre titre, vous pouvez mentionner votre titre de docteur, professeur ou autres, mais aussi parler de votre personnalité en milieu professionnel, et vos objectifs de carrière, en évitant toutefois de rédiger à la première personne du singulier pour ne pas paraître arrogant. La règle d’or en Suisse étant de rester humble et ouvert à l’apprentissage.
Ensuite, juste en dessous du titre, toute une rubrique est exclusive à la présentation de vos compétences. Vous devez développer l’ensemble de vos aptitudes dans le domaine selon votre profil professionnel, à ne surtout pas confondre avec les tâches réalisées, l’expérience professionnelle, ou les diplômes, puisqu’il est plutôt question de savoir-faire particulier du candidat.
Dans la rubrique expérience professionnelle, faites une présentation de vos expériences, de préférence de la plus récente à la plus ancienne, en mentionnant pour chacune d’entre elles le poste exact occupé, l’employeur et son secteur d’activité, le lieu de travail, et enfin la durée du poste. Vous pouvez également faire une courte description des missions réalisées, en mentionnant si possible la taille de l’entreprise.
Concernant la rubrique dédiée aux formations dans le CV suisse, vous pouvez répertorier ces dernières en séparant les formations professionnelles des formations continues. Aussi, il est indispensable de faire le tri des formations à mentionner, en fonction du poste pour lequel vous postulez.Il convient de rappeler que les recruteurs suisses, contrairement aux recruteurs français et allemands, sont beaucoup plus axés sur les compétences acquises que sur le diplôme. Enfin, n’oubliez surtout pas de bien expliquer le contenu de vos formations lorsque ces dernières ne sont pas suisses, pour que le recruteur puisse avoir une idée claire de ce que vous avez étudié.
Pour la rubrique des langues maîtrisées, faites attention quant au niveau que vous communiquez et soyez aussi précis que possible. Pour les Suisses, le niveau courant désigne une parfaite maîtrise de la langue aussi bien dans un contexte de la vie quotidienne que professionnelle. Les dialectes peuvent également être mentionnés sur cette rubrique.
Enfin, vous pouvez ajouter une rubrique qui met la lumière sur vos centres d’intérêt et vos loisirs, en fonction du poste et de l’entreprise. Cette rubrique reste toutefois facultative, et ne doit en aucun cas être longue ou détaillée, puisque, comme précédemment souligné, le plus important dans le CV suisse est l’accent sur les compétences en matière de savoir-faire plus qu’autre chose.